Information et propagande le cas exemplaire de Wilders

Une saine démocratie s’alimente à une saine information. Si l’information est inexacte, le citoyen se trompe dans les choix qu’il fait en tant qu’électeur. La responsabilité de la Presse est, on s’en rend compte, énorme.

Or, la présentation que font nos journaux et nos radio-télévisions de l’avancée politique spectaculaire du « Parti de la Liberté » (Partij voor de Vrjheid) de Geert Wilders aux Pays-Bas est, d’une manière générale, éminemment tendancieuse..Elle finira par ébranler la confiance des lecteurs, des auditeurs et des téléspectateurs dans les médias.

Le succès de Wilders est dû - c’est une évidence – à son discours anti-islamiste. Le voilà étiqueté « islamophobe », cet adjectif inventé par les partisans d’une large tolérance vis-à-vis des comportements religieux. Mais, est-t-on atteint d’une « phobie », une maladie psychologique, parce qu’après analyse de la situation, on s’oppose à des comportements qu’on estime abusifs de la part des fidèles de l’Islam ? Traiter de malade, celui ou celle qui ne pense pas comme vous, est-ce de la tolérance ? L’information digne de ce nom dira : « Geert Wilders, anti-islamiste ». On le situe avec exactitude. Ou n’aurait-il pas le droit d’être opposé à une religion ? Alors il faut clairement le dire : on ne fait plus de l’information, mais de la propagande.

La frontière
La propagande est à la politique et à la religion, ce que la publicité est au domaine commercial.  Elle n’est pas en soi condamnable. Simplement, il ne faut pas qu’elle se travestisse en information. Une règle fondamentale du journalisme trace la frontière : « facts are  sacred, but comment is free ». (Les faits sont sacrés, mais le commentaire est libre). On  ne mélange pas les deux !

Le mot « propagande » est d’origine catholique : «de propaganda fidei » (de la propagation de la foi) Le choix du mot « propagation » n’est pas très heureux : il évoque l’ incendie ou la maladie contagieuse.

"Populisme"

On situe M. Wilders à l’extrême droite. Question d’appréciation. Mais, normalement, on qualifie d’ « extrémistes » des militants politiques qui recourent à la violence. Geert Wilders n’a jamais prôné la violence. Il dénonce les violences de l’Islamisme et est menacé de mort. Amalgamé à l’extrême-droite, le « populisme ». Encore une nouvelle qualification politique. Est dit « populiste » un homme politique adressant au « peuple » un discours simpliste dont le contenu n’est qu’un leurre. Mais comment interpréter le succès rencontré par le discours « populiste » auprès d’innombrables citoyens ? Ne dit-il pas haut et clair ce qu’ils pensent tout bas? Ou sont-ils si peu éduqués politiquement, qu’ils se laissent manipuler ? Sont-ils des citoyens démocrates ou des sujets sans conscience ?

Coran et Mein Kampf

Un pas de plus dans l’inadmissible. On compare le succès du « Partij voor de Vrijheid » à la propagation de la « peste brune », rappel de la montée du nazisme. Ce sont les militants armés de la S.A.(Sturm Abteilung) qui semaient la terreur dans les villes en matraquant les Juifs et ceux qui ne saluaient pas à l’hitlérienne. Comparaison proprement scandaleuse parce que totalement inexacte. C’est Geert Wilders qui, dans un film de court métrage interdit de projection, montre les actes de violence terroriste de l’Islam combattant. On renverse les rôles. Winston Churchill déjà a mis en garde l’Europe contre l’expansion militaire de l’Islam. Geert Wilders et d’autres ont comparé le Coran à « Mein Kampf » , ce qui n’est pas déraisonnable quand on s’est donné la peine de lire les deux ouvrages. Le totalitarisme politique est tout à fait comparable au totalitarisme religieux. Au nom du « Herrenvolk » (peuple des seigneurs), Hitler veut une Allemagne et un monde débarrassés des Juifs. L’Islam la « meilleure Communauté humaine » selon le Coran, veut un monde dont ses combattants auront éliminé les non-croyants Parce qu’il ose cette comparaison qui n’est pas dénuée de fondement, Geert Wilders est considéré comme adversaire de la démocratie. Alors qu’il défend la démocratie contre le totalitarisme…

Les silences étonnants

La libre expression des idées est le principe essentiel de la démocratie libérale. Force est de constater que c’est Geert Wilders, homme politique de la droite conservatrice qui le défend et que la gauche qui devrait le défendre, en accepte la limitation. A-t-on lu dans un journal ou entendu à la radio-télévision, qu’ à la demande des pays islamiques une résolution a été votée en commission à l’ONU qui demande aux Etats membres de considérer le « dénigrement » d’une religion comme un délit ? Normalement aurait dû s’ouvrir un vaste débat public sur un principe comme celui-ci. Silence total !

A-t-on lu ou entendu que les Etats islamiques ont préparé trois textes de projets à une « Déclaration universelle islamique  des Droits de l’Homme ». Le pouvoir  n’émane plus de la nation (démocratie), mais de Dieu (théocratie). Le principe de l’  « égalité de droit » des  femmes est remplacé par une « égalité en dignité ». Ignorance délibérée  ou  ignorance tout court ? Silence total ! Alors que les Etats islamiques torpillent tout simplement la « Déclaration universelle » originelle.   Pas étonnant que  les femmes « islamomasos » (pour  imiter les pro-islamistes), laissées dans l’ignorance, continuent à encourager le port du voile, symbole de la soumission de la femme.
Confusion

Dans l’intention de discréditer Geert Wilders, certains « journalistes » en arrivent à affirmer qu’il est « homophobe » (condamnant l’homosexualité), alors que l’intéressé, homosexuel affirmé, n’a pas cessé de manifester pour les droits des « gays ». Une telle contre-vérité sème la confusion. La passion obscurcit le jugement, la raison l’éclaire ! Mais y a-t-il encore place pour la raison dans l’analyse politique, dès lors que la foi religieuse ou la passion partisane s’en mêlent ?

Et si, au lieu de prêter à Geert Wilders des positions anti-démocratiques, quelque courageux journaliste, se souvenant des impératifs de sa profession, allait demander à l’intéressé ce qu’il propose réellement comme programme ?

A moins que les patrons de Presse, comme les chefs de gouvernement ne bradent , par PEUR des conséquences, - boycott des produits, incendie des ambassades, dynamitage des installations – la liberté d’expression , un principe fondamental de la démocratie ? Où sont les « fascistes »? Marcel Bauwens Président honoraire de l’association des Journalistes professionnels Ancien enseignant de journalisme À l’Ulg, à la VUB et à l’Institut de de journalisme

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