En mars 2010,à l’appel de plusieurs organisations féministes et de laïques, plus d’un millier de femmes et d’hommes ont manifesté, en brandissant une banderole indiquant qu’ « Israël n’est pas l’Iran », pour exiger la fin de la ségrégation sexiste imposée, depuis plusieurs années, par les intégristes religieux juifs, dans pas moins quatre-vingt-dix lignes d’autobus en Israël.
Les juifs ultra-orthodoxes, à l’instar de leurs frères et sœurs intégristes musulmans et chrétiens, sont les ennemis les plus déterminés de la mixité entre les sexes, conformément selon eux aux enseignements de l’Ancien Testament. C’est pour cette raison qu’ils ont imposé, depuis 2 000, que les hommes se placent à l’avant et les femmes à l’arrière des bus. Les femmes doivent, de plus, monter par la porte arrière, et devrait porter des « tenues décentes ». De nombreuses femmes ont ainsi été vilipendées ou agressés physiquement, parce qu’elles s’étaient assises par mégarde sur des banquettes faisant partie de l’ « avant » des bus, à cause de l’absence de signalisation de ces deux espaces à l’intérieur de ces moyens de transport. Évidemment, ceci n’est pas étonnant quand on enseigne à ces religieux des passages de la Bible du rabbinat tels que : « A la femme il dit : J’aggraverai tes labeurs et ta grossesse ; tu enfanteras dans la douleur ; la passion t’attirera vers ton époux, et lui te dominera. » ; et dans le Kohelet : « Et ce que j’ai trouvé de plus amer que la mort, c’est la femme, dont le cœur n’est que guet-apens et pièges et dont les bras sont des chaînes. » Ces mêmes ultras, fer de lance également de la colonisation des Territoires palestiniens, veulent étendre cette ségrégation aux hôpitaux, aux bureaux de postes, et même dans les avions des compagnies aériennes.