Les recours à la justice par une poignée de particuliers qui refusent de se soumettre à des lois qu’ils connaissent et auxquelles ils ont adhéré, au moins implicitement pourrait susciter des vocations, est une dérive grave de la démocratie. Nous sommes en alerte et resterons vigilants face à toutes les tentatives de détourner à leur profit personnel les lois censées garantir les libertés collectives. Nous luttons et continuerons de lutter pour garantir que l’école ne devienne pas le champ clos des particularismes et qu’elle puisse assurer à tous les élèves une éducation contribuant à la construction d’une citoyenneté qui conjugue les différences sans les opposer. Cela étant, il n’est pas question ici de jeter l’opprobre sur l’enseignante qui a déposé plainte. Le flou du système, en l’état, le lui permet. C’est cela que le CAL condamne.
Dans une carte blanche publiée le 2 juillet dernier, nous appelions déjà avec force les politiques à reprendre la main pour ne pas abandonner une part de leur responsabilité aux juges. Hélas, ils ont préféré laisser pourrir la situation et se lancer dans des « Assises » de l’intercultu(r)alité qui rendent urgent de ne rien faire. Et qu’on ne vienne plus nous dire que « le gouvernement à mieux à faire que de se préoccuper de la façon dont les gens s’habillent ». Car le résultat est là : si l’on n’agit pas rapidement, chacune ou chacun pourra désormais établir son propre code civil et mandater un juge pour lui donner raison en disséquant les textes légaux jusqu’à l’absurde.
Que tous ceux qui ne veulent pas d’une telle société se lèvent, aujourd’hui, pour dire « ça suffit » !
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