Quand on se souvient que, depuis des années , les hautes autorités ecclésiastiques chrétiennes travaillent d’arrache-pied, mais en vain, au rapprochement oecuménique, on n’en appréciera que mieux la démarche symbolique faite à Gilly. Un petit curé belge donnant une humiliante leçon aux théologiens les plus savants de toutes les Eglises et de l’Islam. Ni le Conseil oeucuménique qui vit le jour en 1948, ni la commission Foi et Constitution du même Conseil réunie en 1982, ni la Déclaration Nostra Aetate après le Concile de Vatican II n’ont abouti à une telle rencontre spirituellement fraternelle.
A tel point qu’on en vient à se demander si le curé de Gilly n’aurait pas attiré, consciemment ou non, son collègue Imam dans un traquenard théologique.
En effet, si l’on se réfère au Saint Coran, Allah a dicté à son prophète Mahomet le verset 51 de la Sourate 5 : « O vous qui croyez ! Ne prenez pas pour amis les Juifs et les Chrétiens. Ils sont amis les uns des autres. Celui qui, parmi vous, les prend pour amis est des leurs. Dieu ne dirige pas le peuple injuste ». Si jamais les Oulemas (docteurs de la foi islamique) apprennent que cet Imam fait copain-copain avec un chrétien et curé en plus, ils lui feront savoir qu’on ne charrie pas avec la Charia. Il pourrait à la limite, être considéré comme apostat et passible de la peine de mort.
Décidément, « le chemin de l’enfer est encore toujours pavé de bonnes intentions » à défaut de bénéficier du merveilleux revêtement des autoroutes de Wallonie.