Affaire Molly Norris

Rédigé par "Martin Landau"



Molly Norris présente ses excuses aux musulmans. Pas à des musulmans, mais aux musulmans. Si mes souvenirs sont bons, mais je peux me tromper, dès qu'il s'agit des musulmans, on est exhorté, plus vite que son ombre et avec une régularité obsessionnelle, à ne pas faire l'amalgame. "Rien ne ressemble moins à un musulman qu'un autre musulman" a osé proférer lors d'une émission télévisée sur l'islam (Arte) un docte islamophile européen. Si le ridicule tuait, or aurait eu un mort sur le plateau en direct. Mais alors pourquoi ne pas pousser cette logique prometteuse jusqu'au bout ? "Rien ne ressemble moins à un musulman qu'un musulman". C'est d'ailleurs ce qu'essaient depuis un bout de temps de nous asséner les "nouveaux penseurs" de l'islam, confortablement installés à Paris et applaudis à quatre mains par la Rive Gauche. "Ceci n'est pas un musulman". Magritte n'aurait pas fait mieux.



A propos, si vous avez raté quelques actualités, Molly Norris, c'est cette dessinatrice seattlienne qui avait lancé sur Facebook "Draw Mohammed Day", pour exprimer ainsi son attachement inconditionnel à la liberté d'expression. J'ai comme l'impression que cette gentille femme doit être légèrement frappée par cette légendaire naïveté américaine au sujet du déroulement des affaires humaines au-delà des frontières de l'Etat de Washington (Kansas, Oregon, Ohio, à votre gré). Suite à quoi le Pakistan a coupé Facebook et Youtube et çà et là quelques musulmans non-modérés (vous savez, ce ne sont pas ceux qui habitent l'Europe) sont descendus dans les rues pour donner libre cours à leur liberté d'expression islamique, quelques amabilités du genre "Tuez les dessinateurs de Mahomet" ou "L'islam va dominer le monde". Il va de soi que Molly Norris a reçu des menaces de mort, ce n'est quasi pas la peine de le mentionner.

Au sujet du contentieux palestino-israélien -passez-moi ce renversement, je sais que l'expression correcte est "israélo-palestinien", pour faire d'Israël une sorte d'appendice accessoire même au niveau d'adjectifs- Madeleine Albright, à l'époque la secrétaire d'Etat américaine, avait déclaré que l'on ne pouvait pas comparer la destruction d'une maison avec la mort d'un humain. Elle l'avait fait en réponse aux "activistes" palestiniens, qui justifiaient les tirs de roquettes visant délibérément la population civile israélienne comme une riposte légitime contre l'utilisation des bulldozers par l'armée israélienne pour détruire les habitations qui servaient très précisément à abriter lesdits activistes avec leurs roquettes. Or la mort d'un humain est un terme lourdement lesté d'ethnocentrisme. Il n'y a rien de tel comme humains dans l'islam. Là, seuls les musulmans et les mécréants existent. Et la vie d'un mécréant ne vaut pas un clou. Et qui est Molly Norris ? Qui est Lars Vilks, l'artiste suédois, qui a été sauvagement agressé par les musulmans lors d'une conférence à l'université d'Uppsala et dont la maison a été tout récemment incendiée ? Qui sont les dessinateurs de Jylland Posten ? Qui fut feu Théo Van Gogh ? Je m'arrête là, je ne suis pas en train de rédiger un interminable article Wikipédia sur les victimes de la célèbre tolérance islamique, dont les agences de presse nous apportent les preuves éloquentes tous les jours, sans exception. La tolérance qui, à défaut, sévit dans ses propres rangs, avec cette incomparable joie du mépris eschatologique envers la vie terrestre - il n'y a jamais pire danger pour un musulman qu'un plus musulman que lui, pour paraphraser René Marchand.



Quelle est le fond de "l'affaire Molly Norris" (Jyllan Posten, … et autres) ? Comme on peut lire dans nos médhimmia si bien informés, « l'islam interdit strictement de représenter ou de dépeindre d'une quelconque manière Mahomet ». Permettez-moi une petite simple question, qui s'avère toutefois à mes yeux dotée d'une pertinence fondamentale - l'islam l'interdit strictement à qui ? Et pour commencer par le commencement, c'est finalement quoi, l'islam ? L'islam est une doctrine présentée erronément en Europe comme une religion, bien qu'historiquement il s'agisse d'un théototalitarisme "englobant", comme nous l'adjectivise si joliment Mister Tariq. Pourtant, dans un espace laïque moderne européen, l'islam n'est qu'une croyance en une divinité parmi des centaines d'autres. Le respect de la croyance, quelle qu'elle soit, dans le cadre de cet espace laïque, ne signifie strictement rien de plus que le droit d'un croyant à croire, sans que quiconque ait l'autorité de s'immiscer dans ses convictions.



Or ces convictions, surtout si elles sont étalées dans le domaine public, comme c'est le cas de l'islam et d'ailleurs de la majorité des doctrines religieuses (ou présentées comme telles), ne jouissent d'aucune protection particulière contre le droit d'examiner librement leur contenu, par quelque moyen que ce soit, comme il est d'usage lors du traitement d'autres thèmes. Ce que l'islam s'interdit ne le concerne que lui-même, en son sein, et cela n'est strictement réservé qu'à ses adhérents consentants. Pour le dire crûment, on s'en fiche comme d'une guigne des interdits de l'islam. Or force est de constater que l'islam rencontre quelques problèmes avec sa (non) capacité de se tenir dans les limites qui garantissent l'équivalence des convictions, ce qui implique le droit de chacun de s'exprimer selon son gré sur n'importe quel sujet sans exception, et ceci dans le cadre de ses propres références morales et philosophiques, pourvu que ces dernières ne représentent pas une menace pour l'intégrité physique des tenants d'opinions différentes. Nul besoin d'attirer l'attention du lecteur averti sur le fait que l'islam ne prend en considération comme références morales et philosophiques que les siennes propres et les conçoit comme exclusivement supérieures à toutes autres ;inutile sans doute aussi de rappeler que l'intégrité physique des tenants d'opinions différentes est le cadet de ses soucis – et qu’au contraire, ses textes fondateurs invitent vivement à leur extermination, pour la plus grande satisfaction d'Allah. Notons enfin que des musulmans ne se privent guère de la mise en pratique de leurs prescriptions "religieuses" les plus violentes. Sans doute pas tous les musulmans. Un suffit toujours pour créer l’horreur. Si seulement un pour mille parmi les musulmans était suffisamment pieux, façon islamiste, pour passer à l'action, tuer, égorger, se faire sauter, faire de '"grands carnages" selon les termes coraniques, cela nous ferait un million et demi de candidats assassins prêts à tout. Prêts à tout et de préférence au fameux cri nazislamiste « Allahou Akhbar » (l'équivalent moderne de "Heil Hitler"), ce qui était effectivement le slogan le mieux audible pendant de longues minutes lors de l'agression de Lars Vilks à Uppsala. Chacun pourra vérifier en visionnant les vidéos disponibles (peut-être pas pour longtemps) sur Youtube. Avec un million et demi de tueurs en puissance, fanatisés par des leaders manipulateurs, on aura vite fait le tour des dessinateurs récalcitrants à la "liberté d'expression" modérée selon les normes islamiques. Bienvenue dans le meilleur des mondes multiculturels...

"Martin Landau

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