Lettre à une militante de gauche

Chère Claudine,

J’accepte difficilement qu’il y ait, entre nous, un désaccord irritant sur les relations avec les immigrés musulmans. Que nous arrivions à nous disputer à ce propos, alors que, depuis trente ans, nous luttons côte à côte pour conquérir ou préserver nos droits, m’est très pénible. Je voudrais crever l’abcès et clarifier les choses.

Tu es résolument opposée à toute forme de racisme. Moi aussi, bien sûr. Mais tu m’accuses de de racisme, alors que je ne fais que défendre, contre le système politico-religieux totalitaire de l’islam, des libertés que nous avons acquises durement. Celle, fondamentale, de la liberté d’expression, notamment. Commençons par débroussailler le terrain. Nous n’avons jamais eu de problèmes ni avec les immigrés d’Asie ou d’Afrique, ni même avec les Turcs. Ca veut dire que nos compatriotes ne sont pas racistes, à de rares exceptions près. Les relations sont par contre, plus difficiles avec les immigrés de confession islamique. Je te vois déjà toutes griffes dehors : « c’est de la discrimination ! » Et c’est là, vois-tu, qu’à mon avis, tu te trompes lourdement. C’est le Coran qui fait de la discrimination et du racisme, depuis plusieurs siècles. Tu l’ignores sans doute, parce que tu ne l’as pas lu ? Comme la plupart des Musulmans venus chez nous. Comme nos catholiques n’ont jamais lu la Bible ou les Evangiles. Les Imams ne mettent évidemment pas en évidence. ce genre.de choses. Ils sont écoutés et crus par leurs fidèles, comme nos prêtres le sont par nos braves « cathos ». Mais le Coran dit (Sourate 3 Verset 110) que les Musulmans sont supérieurs aux autres et qu’ils ont donc le droit de dire ce qui est bien et ce qui est mal ! Tu vois jusqu’où ça peut éventuellement aller ? D’innombrables versets du Coran vouent aux Gémonies les non-croyants et les polythéistes. Les Musulmans élevés et éduqués dans un tel état d’esprit, n’ont pas précisément la fibre fraternelle. Cet enseignement crée une mentalité collective pas tellement favorable. Par ailleurs, le statut inférieur de la femme, commun aux trois religions du livre – Judaïsme, Christianisme et Islamisme – qui affirme en fait qu’un homme, aussi bête soit-il, est supérieur à n’importe quelle femme, si intelligente soit – elle, ce n’est pas du racisme ? Mais, comme c’est religieux et donc « sacré », on préfère ne pas relever… De quel droit les religions sont-elles traitées autrement que les autres courants de pensée ? Une religion, quelle qu’elle soit, n’est pas autre chose qu’une association de personnes partageant une même croyance. Elles n’ont pas à essayer d’imposer les règles de leur association à l’extérieur, dans l’espace public commun. Si les Musulmans et les membres des autres religions s’en tiennent à un comportement discret, rien à redire. Mais quand les Musulmans imposent aux autres la viande halal à l’école publique et interdisent, de plus qu’on serve du porc, quand on tente de faire interdire, pour motif religieux, les chiens dans les transports publics, quand on exige l’ «apartheid » hommes-femmes dans les piscines, quand on exige une femme médecin pour l’auscultation d’une malade musulmane, quand…quand…c’est abusif. Tu vois ce que ça deviendrait si chacune des autres religions venait avec ses propres exigences rituelles ? Le monde islamique est totalement imperméable au modèle équitable et garant de bonnes relations qu’est le modèle laïque. Il multiplie les exigences tous azimuts et trouve normal qu’elles soient satisfaites, puisqu’elles lui sont dictées par sa religion. Il n’est pas accoutumé à tenir compte des revendications des autres groupes religieux ou de libre pensée. Les autorités canadiennes ont dû renoncer, dépitées et découragées, au système des « accommodements raisonnables » mis dans l’impossibilité de fonctionner convenablement par un interlocuteur insatiable. Il faut faire comprendre qu’une telle attitude de la part des Musulmans religieux est source d’affrontements. Au niveau de l’ONU Mais, ce ne sont que broutilles pour myopes de l’esprit, à côté de ce qui se joue au-dessus de nos têtes, autochtones et immigrés compris ! Les islamistes ne peuvent souscrire à la Déclaration universelle des Droits de l’Homme en raison de l’égalité de droits entre hommes et femmes qu’elle affirme, parce qu’elle admet l’homosexualité, parce qu’elle permet de changer de religion, parce qu’elle reconnaît les citoyens comme source du pouvoir démocratique. Tous principes inadmissibles pour l’Islam. Allah est source de tous les pouvoirs et l’Islam n’est pas démocratique. Par parenthèses, le cardinal Danneels dit un jour dans une interview : « l’Eglise n’est pas une démocratie ! ». Tout ceci dit, les pouvoirs islamiques au plus haut niveau ont préparé trois projets de « Déclaration universelle islamique des Droits de l’Homme ». Qu’est-ce qui se passera le jour où ils déposeront l’une de ces moutures à l’Assemblée générale ? Illusoire ? A l’initiative des représentants islamiques le Conseil des Droits de l’Homme (une commission spécialisée) a voté une résolution demandant aux Etats membres de considérer comme délit le fait de « diffamer » une religion ! Les religieux, eux, ne commettent pas de délit en diffamant les athées ? Ah, bon ! Alliance objective Est-ce que, vraiment, en femme de « gauche », tu ne te trouverais pas un peu plus à l’aise avec des Arabes ou des Maghrébins libre penseurs, qu’avec des Imams souvent intolérants et fanatiques ? La « gauche » fait un mauvais calcul en concluant un pacte d’«alliance objective » avec des émules des « Frères musulmans » voire d’Al Quaeda. Elle risque d’entraîner la masse des immigrés « qui ne font pas de politique » dans une aventure de type fasciste. Par contre, si nous appuyons, par des subsides équivalents à ceux qu’on a accordés aux religieux, les immigrés avides de liberté, de modernité et adeptes de la libre-pensée, nous poussons vers la démocratie la masse des indécis et des incrédules politiques. Il est urgent de choisir : « Frères musulmans » ou « Frères humains » ? L’enjeu est international.

Changer de civilisation Comment ne pas se rendre compte que nous sommes dans un contexte historique sans précédent. La simultanéité des communications à travers le monde, l’organisation des pouvoirs sur l’ensemble du globe, la remise en cause de l’hégémonie des Etats Unis, l’affirmation des pays islamiques face à l’Occident, la croissance économique en Chine et en Inde, sont autant d’éléments qui imposent aux Humains de reconsidérer leur avenir commun. Nous allons changer non pas de société, mais de civilisation ! Pour la première fois depuis les millions d’années qu’ils existent, les homini sapientes se trouvent confrontés, simultanément et collectivement, à l’organisation de leur existence commune sur terre. Le destin collectif Nous sommes actuellement près de sept milliards à avoir été lancés dans l’aventure de la vie sur terre. Et nous ne cessons de croître en nombre. Il se produit, non sans heurts, des brassages de populations aux modes de penser et aux comportements différents. Il faudra du bon sens et de la bonne volonté pour aplanir les conflits que cela suscite. Or, on sait depuis Descartes, que : « le bon sens est au monde la chose la mieux partagée, puisque personne ne se plaint d’en être dépourvu ». Il y aurait donc de l’espoir ? Les Humains ont besoin d’espoir. Nous avons besoin de redéfinir un projet politique à la mesure des bouleversements terriens. Moins il y a de projet politique, plus il y a d’illusion religieuse. Réfléchissons ensemble, avec nos amis de tous horizons, aux moyens que nous avons, de mettre fin aux conflits armés en cours et d’en éviter d’autres. A ce qu’il conviendrait de faire – c’est un projet grandiose, mais pas irréaliste – pour offrir à tous les Humains les possibilités de s’épanouir et de connaître la joie de vivre. Un projet qui exige le courage de s’attaquer aux forces conservatrices qui détiennent tous les pouvoirs dans le monde, l’intelligence de la réflexion ouverte et de la remise en cause de ses propres prises de position, la détermination de ne pas se décourager quand les obstacles quasi insurmontables s’amoncellent. Notre planète Terre connaît l’aube d’une nouvelle ère de l’Humanité. Prenons la mesure de l’enjeu géopolitique mondial qui s’engage. De partout dans le monde s’exprime l’espoir d’un nouveau mode de vie. Fixons un lieu de ralliement de toutes les forces « révolutionnaires » pacifiques qui n’attendent qu’une confrontation des idées totalement libre. Que les sceptiques sourient…c’est tout ce qu’ils peuvent faire ! Tu es partante, Claudine ?

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