On s’y attendait : la plainte déposée par Salvatore Pertutti contre deux éditeurs et un libraire du fait qu’ils diffusent la Bible et le Coran qui contiennent des propos sexistes, homophobes et même criminogènes, est classée sans suite. Pour erreurs de procédure en fait, mais aussi un peu pour « irrespect » ? Qu’est-ce qu’il s’imaginait le dénommé Pertutti ? Que des associations promptes à déposer plainte pour propos racistes ou pour incitation à la haine allaient se montrer solidaires de son action ? Jamais ! Silence on tourne casaque. Oui des propos sexistes, homophobes, racistes ou criminogènes doivent être condamnés…mais pas quand ils apparaissent dans des livres « sacrés » ! Qu’on se le dise ! Il suffit de faire comme les religieux : déclarer une action « sacrée » pour qu’elle soit auréolée de grâce et appréciée selon un critère religieux supérieur au critère athée comme chacun doit savoir. Pertutti aurait dû déclarer sa plainte comme étant « sacrée ». Elle aurait bénéficié d’un appui divin, et les juges auraient reçu l’aide spirituelle du saint esprit pour rédiger leur jugement. Dieu sait quels motifs ils auraient invoqués. L’association athée que préside Pertutti n’existe que depuis deux ans. Or, si elle avait eu cinq ans d’existence Salvatore aurait pu saisir le tribunal autrement qu’il ne l’a fait. Il aurait pu représenter un groupe d’individus athées. Partie remise dans trois ans. Non ! Pertutti et ses amis ne demandent pas l’interdiction des livres en question. L’interdiction est couramment le fait des autorités religieuses intolérantes. En athée tolérant Pertutti et ses amis souhaitent seulement l’obligation de prévenir les futurs lecteurs de ces ouvrages, par une bandelette ou un texte apparaissant sur la couverture, qu’ils contiennent des propos mettant en cause l’égalité de droits entre femmes et hommes ; qu’ils condamnent l’homosexualité et qu’ils prêchent la haine des non-croyants….en toute impunité ! Alors que ces propos sont contraires à la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme ».