L'interdiction de la burka: la liberté de qui ?

La Commission de l’Intérieur de la Chambre a voté à l’unanimité, une proposition de loi disant qu’une personne se présentant « dans les lieux accessibles au public, le visage masqué ou dissimulé, en tout ou en partie, de manière telle qu’elle ne soit plus identifiable » sera passible d’une amende et même d’emprisonnement. Ce qui revient à interdire le port de la burqa ou du niqab, qui dissimule le visage des femmes musulmanes. Ce texte devrait, en principe être soumis au vote en séance plénière à la mi-avril.

Certains nous assurent que le port de la burqa n’est pas d’origine religieuse islamique mais serait dû à des traditions de certaines peuplades. Si c’est le cas, on comprend mal que les religieux musulmans s’opposent à son interdiction. En cachant son corps, la burqa nie l’existence de la femme en tant qu’être humain à part entière : elle n’est plus que le seul objet sexuel exclusif à l’égard des hommes auxquels elle est sensée appartenir. Si la justification n’est pas religieuse, pourquoi a-t-on peur de légiférer à visage découvert pour simplement réassurer l’égalité de statut entre les sexes ? Pourquoi avoir recours à un subterfuge et justifier la mesure par un besoin de sécurité ? Pourquoi n’ose-t-on pas invoquer ce qui doit être la vraie raison de l’interdiction : la burqa est le symbole de l’infériorité totale de la femme et même de son inexistence civile...

On regrettera le subterfuge. L’essentiel c’est l’interdiction de porter en public ce véritable linceul d’un noir d’enterrement, imposé aux femmes dans des tribus arriérées. Ce n’est pas à nous de faire un retour en arrière de quelques siècles pour « reconnaître » - et admettre – cette coutume archaïque et contraire à tous nos principes. C’est à ceux qui sont restés figés dans leur passé de faire un grand bond en avant et de nous rejoindre - quand ils entendent vivre chez nous – dans le respect de la Déclaration universelle des droits de l’Homme…..et de la Femme que nous avons adoptée et que nous avons le devoir de faire respecter.

Le statut d’infériorité de la femme fixé par le Coran (Sourate 4 Verset 34 ) relève du « racisme religieux ». Le mécanisme de pensée raciste est net. Prétendre que tous les individus d’un peuple sont supérieurs à tous les individus d’un autre peuple est la loi de base du racisme. Dire que tous les hommes indistinctement sont supérieurs à toutes les femmes affirme exactement la même chose.

Il faut se souvenir que, pour ne pas devoir reconnaître l’égalité de droit entre hommes et femmes, le représentant à l’époque du monde musulman, le délégué de l’Arabie saoudite s’est abstenu de voter la Déclaration universelle des Droits de l’Homme en 1948. Pour torpiller cette Déclaration qui ne leur convient guère, les Islamistes (ou Islamiques ou Musulmans) au plus haut niveau de pouvoir ont préparé trois textes qui devraient donner naissance à une « Déclaration universelle islamique des Droits de l’Homme ». Et, dans ces textes, la notion d’égalité de droits est remplacée tout simplement par une « égalité dans la dignité ».

Décidément, le combat pour l’égalité de droits des Humains, indépendamment de leur sexe est loin d’être gagné. D’autant moins qu’il y a chez nous pas mal d’hommes qui s’accommodent fort bien de l’infériorité de la femme sous prétexte religieux. Le slogan « Kirche, Kïnder, Küche » (Eglise, Enfants, Cuisine) serait volontiers brandi par ces honorables paternalistes. Par ailleurs ces trois « K » évoquent le sinistre « Ku-Klux-Klan » dont les membres, en Amérique du nord, allaient jusqu’à mettre à mort tout Noir qui montrait le moindre signe d’insoumission. Je fais ces rapprochements, sans volonté d’amalgame, pour titiller le réflexe de réflexion !

à visage découvert

Interdire le port de la burqa est, selon les Islamistes, une « atteinte à la liberté » La liberté de qui ? Celle de l’homme qui l’impose ? Ou celle de la pauvre esclave sexuelle qui la porte ? Qui surgit-il de dessous la burqa ? Une femme resplendissante de joie de vivre, rayonnante de bonheur ? Ou un fantôme féminin, une non-personne inexistante, résignée à son sort « traditionnel » qui donne le droit (sic) à son maître de mari de disposer d’elle à sa convenance lubrique ?

Nos adeptes du Coran font-ils du « wishful thinking » naïf, ou sont-ils plus retors que cent démons ? Ils affirment, et parviennent à le dire sans rire : « interdire la burka est « une atteinte à la démocratie ». Je veux bien convenir que « démocratie »et « théocratie » sont assez proches sur le plan auditif, mais, sur le plan de la signification intellectuelle, ces mots sont le contraire l’un de l’autre. Les Islamistes le savent fort bien et nous prennent pour des cons,

Avec raison ? Oui, si on pense à certains de nos députés qui votent des textes sans avoir lu une ligne du Coran, dont les prescrits religieux et politiques sont cependant suffisamment explicites. Oui, si l’on pense à d’innombrables intellectuels guidés par l’émotivité plutôt que par la raison logique.et l’information exacte. Oui, si l’on pense aux piliers de bistrot capables d’énoncer dix sottises à la minute, sans être contredits par leurs pairs. A tort, si l’on pense aux gens de bon sens terre à terre à qui on ne la fait pas. A tous ceux et toutes celles qui ont eu la chance d’avoir bénéficié d’un enseignement ouvrant l’esprit critique. Ceux et celles –là verront tout de suite qu’on veut les mener en bateau. Et pas n’importe lequel : le Titanic !

« Démocratie » ? Alors que le Coran impose la soumission à Allah sans oublier la soumission de la femme aux hommes. C’est « DES MOTS- cratie » , ce discours fallacieux !



Max

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