L’interdiction de la burqa :

L’intitulé de la « Déclaration universelle des Droits de l’Homme » est déjà un départ malencontreux. Il eût mieux valu parler de droits de « l’être humain ». Ce qui eût impliqué d’entrée de jeu, les femmes et les enfants. Mais, dans l’état actuel des choses, il a fallu préciser l’égalité des droits des femmes par rapport aux hommes. On a beau mettre un « H » majuscule à « Homme » pour indiquer qu’il s’agit AUSSI des femmes, cette majuscule peut être interprétée comme indiquant une supériorité de l’homme. (*)

Personne ne semble remarquer que les Musulmans qui se plaignent de ce qu’on ne leur appliquerait pas les principes de la Déclaration, sont les mêmes qui ne reconnaissent pas cette Déclaration, ni les principes démocratiques dont elle est le fondement. A tel point que les islamistes ont préparé trois projets d’une Déclaration « universelle islamique » des droits de l’homme. Nos juristes subtils et bien intentionnés ne sont pas à la hauteur en matière de stratégie politique. L’Islam ne veut pas de l’égalité de droits pour la femme, de l’homosexualité, du droit pour un Musulman de changer de religion. Peut-on faire bénéficier un plaignant des principes de droit que, par ailleurs, il considère comme nuls ? C’est un jeu de dupes. Ce même plaignant musulman exige d’ailleurs l’application de la loi religieuse, la Charia !

Autant de points inscrits dans la Déclaration et que les Islamistes s’empresseront de gommer dès qu’ils le pourront. Les pays islamisés et leurs alliés disposent déjà d’une majorité à l’ONU, ce qui leur a permis de « faire passer » des textes à leur gré. Comme celui de la résolution sur l’interdiction de ‘diffamer » une religion.

Ignorance

Deuxième erreur malencontreuse : à une ou deux exceptions rarissimes près, les « élus de la nation » n’ont pas lu le Coran et considèrent que l’Islam est une religion comme une autre. Alors qu’il s’agit d’une organisation politico-religieuse totalitaire visant à la conquête du monde. Quand elle s’affirme « religion de paix » il faut entendre : « quand le monde entier sera islamisé, la paix règnera ! » Par ailleurs, le Coran mêle des principes de Code civil et de code pénal, aux éléments religieux, ce qui rend impossible la séparation du religieux et du civil. L’Islam et ses Imams se fichent pas mal de la laïcité. Ce qui explique leurs exigences rituelles portant atteinte aux droits des membres d’autres religions ou des non-croyants : la viande halal imposée aux autres par exemple.

Faux-fuyant

S’agissant de la Burqa : ce n’est pas un accoutrement religieux, mais un vêtement traditionnel dans des tribus arriérées. La burqa est donc AVANT TOUT un symbole de la soumission de la femme à l’homme, un principe contraire à la Déclaration universelle. Trouve-t-on normal qu’un Parlement européen entérine ce symbole de soumission et vote une disposition contraire aux droits de la femme ? Sous prétexte de préserver la liberté qu’une femme peut revendiquer de porter la burqa ? Un prétexte qui va OBLIGER une majorité d’ autres femmes à porter, contre leur gré, ce symbole de leur non-existence ? Si une seule femme DOIT porter la burka par la pression maritale, familiale ou communautaire, mieux vaut l’interdire !

Un droit récent

Le principe de l’égalité des droits « hommes-femmes » est relativement récent dans nos sociétés occidentales. Des femmes courageuses ont dû se battre durement pour faire reconnaître leurs droits. Des hommes de loi ont, semble-t-il, des difficultés à faire preuve d’empathie. Ils restent eux-mêmes imprégnés d’images mentales du passé. Certains applaudiraient si l’on devait leur présenter le slogan « Kirche, Kinder, Küche, » (Eglise, enfants, cuisine). Les vieux tabous ont la vie dure. Les tabous religieux plus que les autres. La vision laïque de la société est également récente. Seule une élite intellectuelle mesure la protection que la laïcité apporte à la société. Elle nous met à l’abri des guerres de religion moins lointaines qu’on le croit…voir l’ex-Yougoslavie ou l’Irlande il y a vingt ans.

Au lieu de se placer sur ce terrain de la soumission de la femme, le monde politique choisit, aidé benoîtement par les courants catholiques, le terrain religieux. Puis, pris de peur à l’idée de manifestations violentes de la part des Musulmans, nos dirigeants recourent à un subterfuge : il s’agit moins d’un problème religieux que d’un problème de sécurité ! La plupart des communes interdisent qu’on dissimule son visage sauf le jour du carnaval. Bien trouvé, mais pas fort courageux !

Opportun

Ce petit rappel n’est peut-être pas inutile au moment où, en France – patrie des Droits de l’Homme -, l’interdiction de la burqa dans tout l’espace public est votée en Commission et fera l’objet d’un vote à l’Assemblée nationale dans les semaines à venir. L’Espagne s’inspire de la position française. Dans notre pays l’interdiction de la burqa est générale.

En attendant,  au niveau européen, l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe s’est prononcée, elle,  pour une interdiction limitée : « pour des raisons de sécurité,  lorsque les fonctions publiques ou professionnelles  d’une personne lui imposent de faire preuve de neutralité  religieuse ou de montrer son visage ». On notera la référence religieuse : elle rappelle que le voile (niqab) pose le même problème que la burqa.

L’égalité des droits pour les femmes, qui est le nœud du litige, on s’en préoccupe comme de sa première bouchée de pain. Quelle perspicacité ! Quelle honnêteté politique, Quelle détermination dans la défense de nos principes démocratiques ! Quelle pêche de voix en eaux troubles ! (*) Cette observation ne vaut que pour le texte français. En anglais on dit « human rights ». En Allemand « Mensch » et en néerlandais « mens » veut dire : l’être humain. Etc…Etc…

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