Le procès d'Allah (5)

La première partie du Procès d'Allah a été postée le 15 avril; . Le second épisode a été posté le 22 avril.. Le troisième épisode date du 29 avril: Le quatrième épisode est du 6 mai :

Nous invitons les lecteurs à lire les feuilletons dans l'ordre...

François WAHA

Délibération du jury

Les jurés commencent la délibération. Ils sont douze, dont quatre femmes, sous la houlette du juge . Respectivement ; Lydia, Michèle, Françoise, et Maurice, Paul, Joseph, Ismaël, Louis, Charles, Hugo et Ali. Charles, en sa qualité de Premier Juré, va diriger l’échange de vues.

« Je propose qu’on demande la parole et qu’on ne parle que quand on y est convié. Pour éviter la confusion, personne, sauf le président de séance, ne peut interrompre celui ou celle qui exprime son point de vue. Sommes-nous d’accord sur cette manière de travailler ? Je demande un vote à main levée »

Toutes les mains se lèvent.

« Bien ! Première question : A supposer qu’il soit coupable des crimes dont il est accusé, Allah serait-il directement ou indirectement meurtrier? Ismaël ! »

« Ne faudrait-il pas d’abord se demander si Allah est Dieu ou pas ? »

« Là nous entrerions dans un débat théologique sans fin et cette mission ne nous est pas impartie. On nous demande de dire si l’accusé est coupable ou non de « crimes contre l’Humanité ». Ce dont le Ministère public l’accuse. Je répète ma question : à supposer qu’il soit coupable, le serait-il directement ou indirectement ? Gustave ? »

« S’il est, comme il l’affirme, Dieu tout-puissant – de là ma question – le fait qu’il laisse se produire des massacres de populations ou de groupes humains comme les non-croyants, le rend directement coupable. Nous avons d’ailleurs entendu l’avocat général lire une déclaration de l’accusé disant aux massacreurs : « ce n’est pas vous qui les avez tués, c’est moi ! »



« Joseph ? »

« Je suis d’accord avec Ismaël » -

« Françoise ? »

« Non ! Directement veut dire, me semble-t-il, « de ses propres mains ». Non pas ses mains propres ! Or, c’est invérifiable. Pour moi, nous ne pouvons le dire directement responsable. Mais l’incitation à la haine et au meurtre n’est pas moins grave que l’acte direct. Elle peut faire agir des milliers, voire des millions d’assassins ».

« Oui, Guy, »

« Je proposerais de laisser de côté cette distinction entre direct ou indirect et de préciser que l’accusé est l’instigateur de massacres. »

« Qui peut se rallier à cette proposition ? Ici, nous votons par bulletin secret.»

L’opération de distribution des bulletins, puis le comptage prennent un peu de temps. Résultat du vote : 17 pour, 3 contre. L’accusé est reconnu comme étant l’instigateur de massacres répétés en divers endroits de la Terre et à diverses époques.

« Est-on sûr que l’accusé est bien l’auteur du Coran ? Et si oui, ses paroles ont-elles été bien notées ? » demande Ali.. Hugo souhaite répondre : « maître Muhammad, seul porte-parole autorisé affirme avoir pris note, aidé par l’archange Gabriel, des paroles d’Allah. Nous n’avons aucun élément nous permettant de mettre en doute cette affirmation. Les Califes successeurs et successifs qui ont exercé le pouvoir civil, militaire et religieux n’ont jamais rien dit d’autre. Ils ont tous entériné la version de maître Muhammad. »

« Tous les problèmes viennent du fait que le Coran est un livre « sacré » » dit Lydia « On ne peut y changer un iota . Et donc il ne peut être adapté à la vie moderne. »

« Il y peut-être une marge d’interprétation possible ? » demande timidement Maurice cherchant le regard d’ Ismaël et d’Ali. Charles hausse les épaules. « Il y a quelques jours, j’ai relevé dans le journal dans un surtitre, cette mention : une interprétation « obscurantiste » du Coran. J’ai écrit au journaliste en question lui demandant s’il y avait, à sa connaissance, une interprétation qualifiée autrement et quel pouvoir religieux la cautionnait. Jamais eu de réponse. »

« Il faut se résoudre à accepter la réalité : les versets vouant les non-croyants à la mort et aux géhennes ont bien été dictés par Allah, qui en endosse la responsabilité » conclut Joseph. On vote à l’unanimité sur le fait que le Coran, livre « sacré », reproduit exactement les paroles d’Allah. « Ne nous laissons pas duper. L’Islam est plus qu’une religion. C’est un pouvoir totalitaire et totalement anti-démocratique. Il règle une fois pour toutes une série de situations relevant du droit civil : statut de la femme, questions d’héritage, conditions de divorce, etc…etc…Je ne vais pas vous lire les versets concernés, vous les trouverez en annexe, classés par thèmes. dit Michèle, qui ajoute :

« Certains versets sont absolument contraires aux Droits de l’Homme. Mais je n’ai jamais entendu les organisations de Défense des Droits de l’Homme s’en émouvoir, elles qui sont si promptes à envoyer des communiqués tous azimuts à la moindre déclaration pouvant être interprétée abusivement comme « raciste » ou « antisémite ». Dès qu’un livre est déclaré « sacré » par on ne sait quelle « autorité », il échappe à tout reproche ? » « Dès lors », dit Hugo « je déclare, devant vous tous que je prends à témoin, que sera « sacré » et donc inattaquable en justice, le livre qui présentera le procès d’Allah au grand public ! »

Maurice, d’un air goguenard : « La Bible n’est pas en reste et compte aussi des passages inadmissibles. Vous voudriez attaquer le Pape en justice pour diffusion de cet ouvrage religieux ? »

« En bonne justice oui. Il faudrait au moins exiger que l’Eglise et les « Oulemas », sages de l’Islam », prennent nettement distance par rapport aux passages en cause. Et quand le Pape tient des propos indignes sur l’homosexualité, par exemple, il devrait être fustigé. »

Maurice : « Il l’est, mais mezza voce. »

Charles : « Revenons à nos moutons, s’il vous plaît ! »

Maurice : « Où sont les moutons et qui a laissé entrer le loup dans la bergerie ? Nous n’avons connu de difficultés avec aucune communauté d’immigrés. Dès que les Musulmans sont arrivés, les problèmes se sont accumulés et aujourd’hui nous sommes sous régime d’occupation. Voilà à quoi mènent les concessions faites de bonne foi, naïve et ignorante ou de lâcheté peureuse. »

Louis, presque exaspéré : « Il y a un crime d’Allah dont on ne parle pratiquement jamais, parce que le crime contre l’intelligence est moins sanglant que le crime corporel. Il  entend interdire la libre expression  des idées parce celles-ci mettent en danger le pouvoir sur les moutons

Certes, on vous dira que le Coran fait obligation d’étudier. Mais, l’apprentissage technique n’est pas dangereux : il peut même servir le pouvoir. Dans le domaine de la pensée c’est autre chose. Rien de plus dangereux qu’une idée quittant les rangs pour gambader librement hors des sentiers battus : on ne peut plus la contrôler. Pas de saine et fructueuse confrontation d’idées en Islam. Qu’ils sont pauvres les cerveaux à pensée unique ! Une pensée islamique qui impose la soumission à Allah, qui se nourrit de fatalisme parce qu’Allah a fixé le destin de chacun, aboutit à un conservatisme anémique.

Réfléchissons : d’un côté un Japon dont le professeur Bellange nous a montré l’esprit de tolérance, qui n’a pratiquement aucune ressource naturelle et qui inonde le monde de ses produits fabriqués « made in Japan », de l’autre, couvrant plusieurs Etats, une société figée dans son conservatisme qui n’a pas encore pu utiliser « made in Islam », malgré les ressources dont ses terres disposent ? Tout ce qu’elle peut produire ? Des bombes atomiques à brève échéance. »

Charles, manifestement pressé d’en finir, invite au vote. Les bulletins de vote sont distribués. Les votants ne prennent guère de temps pour exprimer leur intime conviction. Résultat ? A l’unanimité : « Allah est reconnu coupable de crimes contre l’Humanité. » Charles fait avertir la Cour du fait que le jury a voté. Tout le monde reprend place dans la salle. Pas un mot. La Cour entre avec solennité. Quand est annoncé le vote du Jury, le silence se fait encore plus pesant. La Cour se retire immédiatement pour délibérer. Le temps paraît suspendu. Quand la rentrée de la Cour est annoncée, un immense soupir remplit l’espace. Dès que les juges reprennent place, le silence devient à nouveau absolu. Puis tombe la sentence : « la peine de mort ! » (Note : en plein conflit armé, cette Cour internationale a le statut de Cour martiale). Une foudre s’abat dans la salle. Un cri presque unanime explose : « hourrah ! ». Puis une détonation suivie d’un curieux sifflement. L’accusé, Allah a éclaté et filé en l’air dans tous les sens avant de retomber en tas de plastique au pied du tribunal. Allah n’était qu’une baudruche. Il n’y avait pas d’accusé. Maître Muhammad jubile et crie : »Allah Akbar ». Il court vers la sortie. Deux gendarmes le maîtrisent difficilement. L’avocat hurle ; « vous n’avez pas le droit ! »

Le Président tonne : « Vous avez à répondre d’outrage à la magistrature ! Et de complicité dans les crimes contre l’Humanité commis par celui dont vous évoquez le nom ! Gardes emmenez-le. ! »

Dans le brouhaha général on entend :

 Il s’est moqué de nous ! », « Il nous a dupés ! », « C’est lui, le coupable ! » « C’est lui qui attribue le Coran à Allah. Pourtant c’est lui qui l’a écrit ! » « Tout ça, c’est de la vaste blague, mais dangereuse. »
 Maître Muhammad se débat  comme un beau diable. Mais il est entraîné par les gendarmes. Force reste à la loi ! Laïque ! Un écho retentit qui s’amplifie : ique …ique…ique…ique !

L’avocat général sursaute….Il se frotte les yeux, assis dans son lit , encore en partie dans son cauchemar. Un rêve prémonitoire ? Seul l’avenir peut le dire. Max regarde l’heure. Il est temps pour lui de se lever. Il doit requérir ce matin contre deux islamistes accusés d’appartenir à un réseau terroriste….

(FIN) (suivront la semaine prochaine les annexes et commentaires) François WAHA

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